Au collège Jean Moulin de Berck-sur-mer, le sujet de la pollution marine concerne et interpelle toute la communauté éducative et s'inscrit dans l'ensemble des enseignements.
Intéressés et soucieux de ce problème, les élèves ont rejoint le programme Plastique à la Loupe porté par la fondation Tara Océan. Ce programme de sciences participatives a pour but d’enrichir la connaissance scientifique sur la pollution en mer et en rivière. Ce projet conduit les élèves à réfléchir à la nécessité d’un protocole scientifique, qu’ils appliquent ensuite sur la plage.
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Ce programme permet de développer chez les jeunes collégiens une curiosité, une démarche et une rigueur scientifique tout en les impliquant sur la protection de leur territoire.
Des déchets de différents tailles (micro, méso et macro déchets) sont ainsi récoltés de manière très rigoureuse : des prélèvements de sable sont réalisés dans des bandes de terrain délimitées, le sable est ensuite plongé dans l’eau pour récupérer les objets plastiques qui flottent. Les élèves sont toujours impressionnés par la présence de micro déchets plastiques dans le sable, en particulier des « larmes de sirènes » (petites billes). Ensuite, ils trient les déchets et envoient leurs résultats aux scientifiques de la fondation Tara océan.
Les chercheurs répondent aux question des élèves, de l’application pratique du protocole aux solutions pour réduire cette pollution, lors de visioconférences.
En classe, les élèves travaillent sur la ressource plastique et ses conséquences sur l’environnement en sciences, en géographie, en enseignement moral et civique et en éducation aux médias et à l'information.
Ce projet s’inscrit dans un cadre plus général. Le collège Jean Moulin est collège pilote La main à la pâte, et bénéficie à ce titre du parrainage d’un scientifique, Laurent Seuront, directeur de recherche au CNRS basé au LOG (Laboratoire d’océanologie et de géosciences de Wimereux). Accompagné par le chercheur, les élèves de 6e réalisent un projet avec le même objectif mais avec un protocole d’échantillonnage différent ; c’est dans des quadrats, confectionnés par les élèves, que le sable est exploré afin d’y relever les différents déchets. Cela permet aux élèves de réfléchir à la diversité des stratégies pour résoudre un problème, dans notre cas celui d’accroitre les connaissances sur la pollution marine.
Les résultats obtenus sont bien sûr comparés à d’autres (de la même plage les années précédentes, de plages différentes mais de la même année) et bien que les données collectées, peu nombreuses pour le moment, ne permettent pas encore d’élaborer de conclusion scientifique, la nécessité d’accroitre la prévention pour réduire cette pollution est très présente chez les élèves. Cette prévention est ainsi travaillée en cours mais également par divers dispositifs comme l’aire marine éducative et les écodélégués.
Mise à jour : juin 2021