L’Observatoire académique des LGBTphobies

L'installation de l'observatoire académique des LGBTphobies

L’Observatoire académique des LGBTphobies, présidé par la rectrice, a été installé le 17 mai 2023. Il réunit plusieurs fois par an des personnels de l’Éducation nationale (enseignants, inspecteurs, personnels de direction, référents académiques…) ainsi que différents acteurs investis dans la lutte contre les LGBTphobies (associations, parents d'élèves, élèves…). Il fait appel autant que de besoin à des personnes reconnues pour leur expertise sur les questions LGBT+.

Les grandes orientations stratégiques de l’Observatoire sont mises en œuvre par un groupe académique de lutte contre les LGBTphobies, composé de membres de l’Éducation nationale (en majorité des enseignants et des CPE). Sous le pilotage du référent académique, les membres de ce groupe produisent des ressources, participent à des actions de sensibilisation et de prévention dans les écoles et les établissements scolaires, contribuent à la formation des personnels…

Des formations spécifiques à destination des personnels de l’Éducation nationale ont déjà été engagées depuis 2021 :

• une campagne de formation de grande ampleur sur les transidentités et la lutte contre la transphobie, à l’attention des personnels de direction, entre février et juin 2021 ;
• un webinaire sur l’accueil des élèves LGBT+, animé par la sociologue Gabrielle Richard, en septembre 2021 ;
• une formation sur la transidentité à l’attention des chefs d’établissements de l'enseignement privé, en mars 2022 ;
• des formations en établissement, comme celle organisée en septembre 2021 au lycée Charlotte Perriand de Genech ;
• des formations dans le cadre des cités éducatives (Cité éducative de Roubaix en 2021-2022, Cité éducative Lille-Sud en 2022-2023…) ;
• des formations dans le cadre du Programme académique de formation : formations de deux jours à destination des professeurs et CPE (mars 2022, janvier 2023)…

3 rencontres de l'observatoire académique des LGBTphobies

Les réunions de l'observatoire académique des LGBTphobies ont débuté un an après son installation officielle. Ces rencontres ont permis de mener des ateliers interactifs notamment pour sensibiliser les participants sur la manière de réagir face à des propos homophobes. Une focale sur la tenue vestimentaire en lycée professionnel a été présenté et un atelier a permis un travail sur les phrases de répartie face aux propos visant à saper les interventions abordant les questions LGBT en classe, comme « je suis homophobe, j’assume » ou bien « les LGBT, c’est un lobby ». Des collégiens ont pu présenté chorale et ateliers divers à destination des élèves, animés par les jeunes eux-mêmes. Les élèves ont également eu la possibilité de partager leurs travaux créatifs et éducatifs, visant à sensibiliser leurs pairs sur les enjeux LGBT+. Ces rencontres ont permis de créer des espaces de discussion et d'expression, tout mettant en avant les thèmes essentiels de l'égalité et de l'inclusion.

La réunion de l'Observatoire de 2024, qui s'est tenue le 12 décembre au collège Théodore Monod de Roubaix, a offert une opportunité de présenter de nouvelles initiatives visant à améliorer l'accueil des personnes LGBTQIA+ dans le milieu scolaire. Parmi les projets présentés, le guide d'accompagnement pour favoriser l'écoute et la queereille, symbole d'une oreille attentive pour rendre visibles les espaces de discussion, ont été mis en avant. Un projet spécifique pour accompagner les chefs d’établissement dans l’accueil des élèves transgenres a également été présenté. Le jeu du pas en avant a sensibilisé les participants aux inégalités et aux discriminations, tandis que des élèves du collège ont montré leur engagement à travers leur club Égalité, en partageant des travaux sur les insultes sexistes et LGBTphobes. L'outil de débat et de médiation, l'abaque de Régnier, a également été démontré. Des associations telles que Prisma et SOS homophobie ont partagé leurs initiatives, avec notamment une cartographie des interventions scolaires de SOS homophobie, qui a souligné les défis liés à la visibilité et l'égalité dans les zones rurales.