Collectivités et services déconcentrés de l’État en région sont les premiers partenaires de l’école.
Le lien de confiance entre préfets, recteurs, IA-DASEN, dans le respect mutuel des prérogatives de chacun, est une richesse qu’il convient de préserver et de faire vivre car il permet la construction de projets de territoire ambitieux et de faire avancer de grands dossiers en termes d’égalité des chances (lutte contre la pauvreté, illettrisme…).
Pour de multiples raisons nous portons et continuerons à porter, en symbiose avec les politiques initiées par les différents préfets, une politique éducative délibérément territorialisée, s’appuyant sur les spécificités de chaque territoire à une échelle, elle-même dépendante de ces spécificités. C’est ainsi que l’académie mène de nombreuses actions dans le cadre de « l’Engagement pour le renouveau du bassin minier » et du pacte « Sambre-Avesnois-Thiérache », pactes interministériels de grande ampleur. L’accompagnement du volet éducatif du développement de Dunkerque sera certainement une des priorités pour les années à venir. Le projet « Calais territoire bilingue » continuera à se développer et pourra devenir modélisant pour la création d’autres territoires bilingues. Le déploiement des langues régionales récemment reconnues en tant que telles, se fera également à partir de territoires et partenaires identifiés.
Chaque action porte en elle-même son échelle optimale de déploiement, et donc l’échelle de la collectivité territoriale à y associer.
Bien sûr, la loi a confié aux collectivités (région, départements et communes) la gestion des lieux d’exercice de l’école, et a confié de plus à la région un certain nombre de compétences partagées avec l‘État, dont l’orientation et l’élaboration de la carte de formations professionnelles. Sur tous ces sujets, la collaboration se déroule au mieux, car nous plaçons tous l’intérêt de l’élève et des familles au centre de notre action et cela doit rester ainsi. La crise sanitaire a renforcé encore cette solidarité (par exemple le travail sur les ENT). Mais au-delà de ces collaborations dictées par la loi, la marque de fabrique de notre académie doit être de partager avec les communes et/ou communautés de communes l’élaboration de stratégies éducatives territoriales, en dépassant le seul sujet de la carte scolaire qui ne doit plus être un sujet de contentieux lorsque des fermetures s’avèrent raisonnables, mais en partageant également les sujets de cartes des formations et d’orientation à l’image de ce qui se construit à Dunkerque ou des sujets d’ambition comme celui de Calais territoire bilingue. Encore une fois, un élève évolue certes dans son établissement scolaire, mais aussi dans son lieu de vie, son habitat, qu’il soit rural, périurbain ou citadin et c’est en collaboration avec tous ceux qui interagissent avec lui qu’on doit l’aider à construire son avenir, ce qui contribue de facto à l’avenir du territoire dont il est issu. Les communes doivent être plus explicitement associées à nos politiques d’égalité des chances, à l’image de ce qui se fait dans les cités éducatives ; elles ont beaucoup à nous apporter.
Deux sujets délicats (et liés) sont à aborder aux différentes échelles concernées : la sectorisation et le transport scolaire. Ce sont des sujets importants en termes d’égalité des chances sur lesquels nous sommes très dépendants des collectivités et qu’il convient d’aborder régulièrement et certainement plus profondément que ce que nous faisons actuellement.
Enfin, il faut favoriser les échanges avec les unités territoriales de prévention et d’action sociale, la protection maternelle et infantile et tous les organismes qui aident les familles comme le dispositif de réussite éducative.
Dans chaque établissement scolaire du second degré, un personnel de santé est présent (un infirmier à temps plein ou à temps partiel, un psychologue de l’Éducation nationale). Cependant, la baisse de la démographie des médecins de l’Éducation nationale (l’académie dispose de 114 ETP de médecin de l’éducation nationale, mais à ce jour seuls 60 ETP sont pourvus par des médecins titulaires ou contractuels, soit 53% des postes) engendre un glissement des tâches vers les infirmiers dont la charge de travail ne cesse d’augmenter.
Mise à jour : octobre 2022