Le tissu associatif

Associations et écoles ont beaucoup à s’apporter mutuellement, en œuvrant ensemble pour l’accompagnement des élèves.

Faire entrer le monde associatif dans les écoles et les établissements permet d’y introduire de nouveaux regards, de nouvelles expériences et de nouvelles méthodologies, qui peuvent être un facteur de développement professionnel et de bien-être au travail pour l’ensemble des personnels des établissements : l’enseignant se sent moins seul dans son action sur un sujet précis auprès de ses élèves lorsqu’il travaille en partenariat avec une association.

La diversité des actions du tissu associatif (caritatives, humanitaires, sociales et de santé, citoyennes, de formation et d’insertion, de sport et culture, de loisirs et vie sociale, d’économie et développement durable, et plus récemment, les associations pour le développement des langues régionales) et de la nature des porteurs de ces actions (conservatoires, associations sportives et culturelles, centres sociaux, SESSAD, associations qui gèrent les établissements spécialisés, associations de branches professionnelles, associations d’éducation populaire…) est une richesse.

En lien avec les collectivités territoriales, cadrer et reconnaître le travail des associations est essentiel. Lorsque les objectifs sont croisés et que les actions sont ciblées sur les besoins des élèves en concertation avec tous les acteurs du tissu associatif et les personnels de l’Éducation nationale, alors elles sont pertinentes et porteuses de réussites pour les élèves et personnels. Nous devons pouvoir nous appuyer sur l’expertise du tissu associatif en toute confiance et partager des postures communes. C’est aussi le financement croisé des budgets de certaines associations, budgets complexes, qui doit faire l’objet d’une attention particulière.

« Vacances apprenantes », « devoirs faits », programmes de réussite éducative interrogent également nos rapports aux associations qui peuvent devenir, dans ce cadre, des acteurs majeurs de la politique éducative. Enfin, le réseau des services jeunesse, engagement et sport devrait nous ouvrir de nouvelles possibilités en termes de recours aux associations.

C’est également notre relation avec les fédérations sportives scolaires, qui font participer les élèves à des rencontres et compétitions scolaires, aux niveaux local, départemental et académique, qui développent chez nos élèves une culture du sport. Ces fédérations contribuent aussi, l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (USEP) dans le premier degré et l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) dans le second degré, à la mise en place de projets sportifs dans le cadre de l’accompagnement éducatif.

L’adhésion de toute école à une association pour éviter la répétition du mot association sportive est une action à porter avec vigueur, en particulier dans les écoles rurales. Sans nier les difficultés de mise en œuvre d’une telle action, elle peut être réellement porteuse d’une dynamique transformante pour des territoires en difficulté.

En faisant entrer les associations de façon plus explicite dans la vie des établissements et donc des jeunes, on peut espérer créer une dynamique portée par les élèves eux-mêmes en termes de vie associative dans les écoles, collèges et lycées. Celle-ci est vectrice d’engagement social et citoyen et renforce le développement des compétences psychosociales, contribuant ainsi à la réussite et à l’insertion des jeunes. Le climat scolaire s’en trouve par ailleurs généralement grandement amélioré.

Enfin, le tissu associatif joue un rôle important dans l’académie où l’emploi associatif représente plus de 11 % de l’emploi privé (au-delà de la moyenne nationale). C’est un emploi précieux, ancré territorialement. Les principaux secteurs d’activité sont la culture, le sport, les loisirs, le social et l’éducation, objets qui entrent en résonance avec l’Éducation nationale, celle-ci étant par son potentiel de demandes un acteur important de la vie associative et un moteur d’équité territoriale en termes de déploiement associatif. Le Service national universel (SNU) procède de la même logique contribuant à l’activité associative sur l’ensemble du territoire.

Des « référents tissu associatif » pourraient être nommés dans chaque bassin, avec pour missions de repérer les associations locales et celles reconnues aux niveaux national et académique pouvant accompagner les établissements scolaires, de faciliter la mise en contact de ces associations avec la communauté éducative, d’évaluer l’impact de leur action sur la vie des établissements, en veillant à ce qu’aucune discrimination territoriale, familiale ou de santé ne se produise.

Mise à jour : octobre 2022